Comment la maternité solo m’a préservée dans mes relations
Contre toute attente, ma maternité solo m’a préservée dans mes relations. Lorsque je suis tombée enceinte de mon deuxième enfant, et que je me suis retrouvée seule, j’ai eu l’intuition que ma vie prenait une redirection. Je n’imaginais pas à quel point. Les difficultés que j’ai rencontrées m’ont permis de faire du tri dans mon entourage. Et j’ai ainsi trouvé un nouvel équilibre. Je dirais même que je me suis trouvée. Je vous raconte tout dans cet article.
Il a fallu que je me retrouve enceinte seule pour me faire respecter
~ Il a fallu que je me retrouve enceinte seule pour comprendre que je n’avais pas besoin d’homme dans ma vie.
~ Il a fallu que je me retrouve enceinte seule pour arrêter de tolérer les mauvais comportements.
~ Il a fallu que je me retrouve enceinte seule pour ne plus accepter d’être utilisée par les autres.
~ Il a fallu que je me retrouve enceinte seule pour arrêter d’être trop gentille et trop à l’écoute, pour ne plus donner de mon temps et de mon énergie à des personnes qui ne me le rendent pas.
~ Il a fallu que je me retrouve enceinte seule pour accepter de faire un tri énorme dans mes relations (amoureuses, amicales et familiales).
Vous l’aurez compris, ma grossesse et ma maternité solo m’ont profondément changée.
La réalité d’une maman solo : des difficultés, mais une grande force
J’étais déjà seule avant de tomber enceinte de mon deuxième enfant. Seule avec ma première fille qui voit peu son père. Seule à porter tout un quotidien, à élever une petite fille qui grandit. Seule à me battre contre ce père qui n’est pas présent, mais qui bloque certaines décisions.
Les difficultés d’avoir un bébé seule…
Quand j’ai eu mon deuxième enfant, mon bébé seule, j’ai été confrontée à un niveau de difficultés bien supérieur.
Faire face aux nuits sans sommeil, aux journées intenses, à l’absence de temps pour soi… Aux difficultés pour trouver le temps de cuisiner, de manger, se laver, aller aux toilettes, faire du ménage, s’occuper de son premier enfant, sortir le chien… Surmonter les trajets d’école qui deviennent épuisants. Et puis gérer tout ce qu’un quotidien exigeant demande…
Le tout sans jamais de relai… Certes, une petite aide ponctuelle appréciée (ma maman), mais qui paraît une goutte d’eau au milieu de tout le reste.
… Mais une force insoupçonnée
Malgré tout, on tient le coup, on reste debout, on continue, on avance. Il le faut, on n’a pas le choix. On ne peut pas abandonner, ni se relâcher, car personne ne prendra soin de nos enfants à notre place.

Des relations qui polluent : comment m’en préserver ?
Élever seule ses enfants, c’est un don de soi extrême. C’est aussi beaucoup d’amour, mais cela demande une grande force.
Le revers de la médaille ? Cela m’a fait développer une intolérance aux autres. Moi qui étais si compréhensive avec tout le monde, je n’ai tout à coup plus supporté les plaintes, l’égoïsme, et le manque de considération.
Un constat amer
J’ai encaissé un temps, et malgré mes difficultés, j’ai continué à être cette personne qui écoute, conseille, excuse, passe au-dessus de beaucoup de choses…
Le bureau des pleurs
Et puis j’ai commencé à ne plus pouvoir entendre les lamentations des autres.
Je regardais ma vie, et je me disais : « cette personne ose venir se plaindre… à moi ? ».
Peu ou pas de réciprocité
En plus de cela, je remarquais peu à peu qu’aucun de mes amis ne m’offrait de réelle présence.
Lorsque je parlais de ma réalité, je recevais des phrases qui coupaient court, telles que « ohlala », « je ne sais pas comment tu fais », « comment se fait-il que c’est si dur ? », ou encore « je comprends ».
J’ai remarqué que j’avais besoin qu’on me rejoigne dans mon vécu, qu’on commente ce que je vivais… En résumé, qu’on discute avec moi. Au lieu de ça, je recevais ces phrases type, et la discussion s’arrêtait là, ou bien était relancée sur l’autre. Et je ne parle même pas des pics et jugements glissés ça et là, qui usent au fil du temps.
J’ai réalisé que tout cela me prenait une énergie énorme.
La prise de conscience
Plus le temps passait, plus mes difficultés quotidiennes se creusaient… Et moins j’arrivais à être là pour les autres.
Cela a été dur de le réaliser. Le constat était vertigineux : aucune de mes relations n’était vraiment présente pour moi.
La peur d’être seule
J’ai mis du temps à réussir à ne plus être là pour elles… Car je savais que j’allais me retrouver seule, dans une situation où je l’étais déjà tellement.
La prise de distance
Je me suis d’abord éloignée, et je me suis rendue compte que si je n’alimentais plus la relation, celle-ci tournait court… Il n’y avait plus de discussions.
Le déclic
En parallèle, j’ai pris conscience du nombre considérable de messages que j’échangeais, notamment avec une personne en particulier. J’ai pris une claque. Je me suis en effet demandé comment j’arrivais à être si présente pour elle, alors que moi-même, j’avais si peu de temps, ne serait-ce que pour mes besoins primaires.
Cela a été le déclic. J’ai réalisé qu’en donnant une telle constance de présence aux autres, je me niais moi-même. Et le comble, c’est qu’avec mes deux enfants dont mon nourrisson, je n’avais déjà pas d’espace pour moi.

Ma renaissance : être maman solo m’a préservée
Je ne l’ai pas su sur le moment, mais le fait de remettre en question les relations qui ne me nourrissaient pas m’a amenée à un nouvel équilibre.
Un passage obligé
J’ai arrêté plusieurs de mes relations, certaines en n’allant plus vers l’autre (les contacts sont devenus épisodiques), et d’autres en coupant court.
J’ai notamment mis fin à une amitié de 10 ans. Avec cette personne, nous entretenions un contact quotidien de plusieurs dizaines de messages (textes et voix) par jour. Je me suis rendue compte que la majorité de ces échanges étaient là parce que j’étais à son écoute. Une fois que j’ai arrêté de l’être, il n’y a plus eu d’échanges.
De l’espace pour moi
Je me suis retrouvée seule, c’est vrai. Mais j’ai découvert quelque chose d’incroyable : ces bribes d’instants dans ma journée, au lieu de les donner aux autres, je les garde pour moi. Je fais des choses qui me font plaisir, je mène à bien des projets… C’est d’ailleurs ainsi que ce blog a vu le jour. 😊
Un nouvel équilibre
J’ai découvert en moi une énergie considérable, que je mets désormais à profit pour moi, et mes enfants bien sûr.
J’ai aussi trouvé une paix intérieure immense. C’est la première fois de ma vie que je me donne autant d’espace.
Je ne suis plus en couple (je ne veux plus l’être pour le moment), et je n’ai plus de contacts qui me prennent le peu de temps que j’ai.
Bien sûr, il y a des moments où une vraie relation (amicale) me manque, mais je n’ai plus peur d’être seule. Je suis bien ainsi (et je ne suis pas si seule, étant donné que mes enfants sont avec moi).
L’ouverture aux rencontres… choisies
Je ne suis pas fermée aux autres : je prends plaisir à discuter avec des personnes que je croise, quand je sens que l’échange est vrai.
Je me sens aux commandes de ma vie, et des interactions que j’ai. Je sais que je nouerai un jour des nouveaux liens, mais je veux les choisir en toute conscience. Je ne veux plus me laisser polluer par des personnes qui sont présentes par intérêt.
En attendant, j’ai un quotidien assez riche avec mes enfants, et j’en profite pour me focaliser sur mes projets. Comme ce blog, mes voyages en camping-car, et aussi un projet de déménagement qui verra le jour bientôt, je l’espère.

Grâce à ma maternité solo, j’ai donc trouvé un nouvel équilibre dans ma vie, celui qui m’épanouit. Je suis sortie de la dépendance affective, j’ai appris à m’affirmer avec mon entourage, et à couper court aux relations qui ne me nourrissent pas. C’est finalement grâce aux difficultés rencontrées, grâce à ce quotidien intense et fatiguant, que j’ai réussi à me trouver pleinement.
J’espère que cet article vous apportera un certain éclairage, et qu’il vous aidera à trouver le courage de faire du tri dans vos relations, si vous vous sentez oppressée comme j’ai pu l’être.
Si vous voulez aller plus loin, je vous invite à lire mon article « Maman solo : comment être heureuse ?« . J’y donne des clés, inspirées par mon parcours, pour s’épanouir personnellement lorsqu’on élève seule ses enfants.
Et si vous souhaitez échanger avec moi, je vous attends par mail. N’hésitez pas à m’écrire !
Rédactrice web et formée à la pédagogie Montessori, je partage ici mon vécu, mes réflexions et mes petites trouvailles du quotidien.
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