Couches lavables : mon expérience de maman solo
C’est avec mon deuxième enfant, en tant que maman solo, que j’ai découvert les couches lavables. Avant de m’y intéresser, je pensais encore qu’il s’agissait de langes à nouer, comme utilisaient nos grands-mères. Et j’ai pourtant découvert des systèmes très modernes, pratiques, et même jolis. J’avais quelques réticences à les utiliser, je ne pensais pas qu’elles étaient compatibles avec le quotidien déjà chargé d’une maman seule. Je vous fais part, dans cet article, de mon expérience, et vous montre que c’est possible de choisir ce type de couches lorsqu’on est seule avec son bébé.
Mon choix d’origine : les couches jetables
Ce n’est qu’aux 4 mois de mon bébé que j’ai commencé à tester les couches lavables. Avant cela, j’utilisais des couches jetables, comme pour ma fille aînée. Je n’avais même pas envisagé de prendre autre chose. Je voulais surtout me simplifier la vie, comme je savais que j’aurai mon bébé seule, sans papa.
Un choix de couches jetables les plus saines possibles
Lorsque j’ai constitué l’équipement de mon bébé pendant ma grossesse, j’ai choisi les modèles de couches jetables avec soin. Je voulais une composition pas trop mauvaise pour mon bébé. J’ai donc opté pour des couches bio, même si elles ne sont pas totalement exemptes de cochonneries.
Quelques paquets pour le début
Lorsque je me suis équipée pendant ma grossesse, j’ai lu qu’il valait mieux ne pas prévoir de gros stocks. On ne sait pas, en effet, si les marques choisies conviendront à bébé.
J’avais acheté sur Vinted quelques paquets neufs, non ouverts, de plusieurs marques. C’est parfait pour tester.
Et j’ai bien fait car, effectivement, les couches que j’avais choisies ne convenaient pas à mon bébé : il avait beaucoup de fuites.
Retour à des couches de moins bonnes compositions
Les fuites combinées à un eczéma, les premières semaines de mon bébé, m’ont contrainte à revenir, à contrecœur, aux Pampers. Elles sont de bien moins bonnes compositions, mais je savais qu’elles sont très absorbantes (je les utilisais avec ma fille aînée). Et c’est ce qu’il fallait à mon bébé dont la peau ne supportait pas l’humidité des couches bio.
Comment ai-je découvert les couches lavables ?
Si les Pampers convenaient mieux à mon bébé, je n’étais quand même pas tranquille de les utiliser. L’idée que mon bébé ait les fesses en contact permanent avec des produits chimiques ne me plaisait pas.
En parallèle, quand mon bébé avait quelques semaines, je suis tombée, un peu par hasard, sur des vidéos d’une maman solo sur les couches lavables. Celles-ci m’ont permis de constater que le système est beaucoup plus moderne que je ne le pensais..
Ce que j’ai aimé du concept
En visionnant ces vidéos, j’ai été très séduite par le concept. J’ai beaucoup aimé :
- Le côté sain pour bébé : les couches lavables ne contiennent pas tous les produits chimiques des matières absorbantes des couches jetables.
- Le côté écologique : on réduit considérablement les déchets. C’est un double avantage : le fait d’avoir moins de poubelles est bénéfique pour l’environnement, mais également pour notre réalité de maman solo. Cela réduit la manutention. Avec les couches jetables, j’amenais en effet deux sacs de 30 litres à la benne chaque semaine.
- Finie la corvée d’achat de couches : une fois le stock constitué, il n’est plus nécessaire de penser à acheter des couches. Pas de risque d’être à court, et de devoir courir au magasin. Pour une maman solo, c’est une charge mentale en moins, ce qui n’est pas rien.
Ce qui m’a retenue
Malgré ces avantages, je ne me suis cependant pas lancée tout de suite. De prime abord, les couches lavables ne me paraissaient pas intéressantes par rapport à l’entretien que cela demandait.
Le rythme de lavage des couches
Le rythme de lavage des couches est intense. Il faut faire tourner une machine tous les deux ou trois jours. Il faut, en outre, réaliser deux cycles, voire trois : un rinçage à l’eau froide, un cycle long de 3h environ, et éventuellement un rinçage final.
Cela me paraissait colossal. J’étais déjà noyée (sans jeu de mot) sous les lessives depuis l’arrivée de bébé… Un petit se tache très fréquemment, et il faut souvent laver son linge.
Le côté financier
Je me demandais, par ailleurs, si l’utilisation des couches lavables étaient intéressante niveau coût. En effet, elles représentent déjà un budget important à l’achat, mais il faut également prendre en compte le coût des machines (électricité + eau + lessive).
Le côté hygiène
Et pour être honnête, je craignais, par ailleurs, que manipuler les couches souillées me dégoûte. Je redoutais particulièrement les selles, surtout que mon bébé est allaité et qu’il faisait à l’époque des cacas liquides.
De plus, je me demandais si c’était hygiénique de mettre des couches si sales dans la machine à laver…
Je me posais aussi la question du stockage des couches sales, en attendant de les nettoyer.
Quel a été mon déclic ?
Les côtés négatifs des couches lavables m’ont laissé penser que je ne sauterai pas le pas. C’est en continuant à visionner les vidéos de cette maman solo que le déclic est arrivé. Je la voyais, en effet, les utiliser avec son bébé, et faire régulièrement des retours positifs. L’idée est restée dans un coin de ma tête.
D’abord un test
Un jour, l’envie soudaine de tester ce système de couches m’a prise. Je me souviens que la veille, je me disais « trop compliqué », et le lendemain « allez j’essaie ». 🤭 Et j’ai commandé dans la foulée quelques couches sur Vinted. On y trouve des occasions très intéressantes : à petits prix, et souvent totalement neuves.
J’ai acheté des modèles simples (TE1 à poche) : on glisse simplement une partie absorbante dans la culotte imperméable. (Je vous ferai prochainement des articles pour vous expliquer les différents systèmes.) Je voulais surtout voir si le principe me plairait, et s’il était adapté à mon quotidien de maman solo.
… Puis une véritable passion !
Pour mieux comprendre le fonctionnement des couches lavables, et les différents modèles existants, je me suis mise à visionner des heures de vidéos (merci les tétées !). Comme souvent lorsque je découvre un nouveau domaine, cela m’a passionnée.
L’univers des couches lavables est, en effet, vaste. Il existe tellement de systèmes différents, que ce n’est pas évident de tout comprendre lorsqu’on débute. Je ferai d’ailleurs une série d’articles sur ce blog pour vous présenter tout cela.
Je me lance : je passe des couches jetables aux couches lavables
L’essai a été concluant, j’ai été tout de suite conquise par le concept, et j’ai même pris plaisir à nettoyer mes couches (c’est dire !). J’ai rapidement commandé d’autres modèles, et j’ai entrepris de tester plusieurs systèmes pour voir ceux qui convenaient le mieux à mon bébé, et à moi-même.
Je me suis aussi mise à la recherche d’inserts performants (la partie absorbante de la couche) pour que mon bébé soit le moins mouillé possible. J’ai mis quelques temps à trouver ceux qui ne donneront plus de fuites.
J’ai tâtonné aussi pour les modèles de nuit (qui nécessitent une grosse absorption)… Je vous parlerai de tout cela plus en détails dans un autre article.
La transition a été plutôt rapide. J’ai alterné les couches jetables avec les couches lavables un moment, puis je suis passée à 100 % en couches lavables au bout d’un mois en journée, puis la nuit.
Mon retour d’expérience après plus d’un an d’utilisation
Cela fait maintenant plus d’un an que j’utilise les couches lavables avec mon bébé. J’ai commencé lorsqu’il avait 4 mois, il va en avoir 17. Je ne regrette pas du tout cette transition ! Par rapport aux aspects qui me rebutaient, voici ce que je peux en dire.
La routine de lavage
La routine de lavage est certes fréquente et contraignante, mais je trouve qu’on prend vite le pli. Pour moi, cela compense la logistique des poubelles, et surtout des nouvelles couches à acheter. Cela apaise l’esprit d’avoir tout ce qu’il faut, en permanence, à la maison. Il ne faut juste pas zapper de faire tourner la machine !
Au niveau hygiène
Au niveau hygiène, les couches ne m’ont finalement pas dégoûtée. Lorsque je les mets dans la machine, j’utilise des gants ménagers.
Pour les selles, je rinçais mes couches à la main avant de les laver, lorsque mon bébé faisait toujours des selles liquides (allaitement). Cela ne m’a pas plus dégoûtée que lorsqu’on rince un body souillé !
Et puis, depuis la diversification, c’est plus pratique : il suffit de faire tomber les excréments dans les toilettes lorsqu’on change la couche.
Question budget
En termes de budget, je n’ai pas trouvé que c’était des dépenses excessives. Je vous explique pourquoi.
Coût d’achat
Au niveau du budget, l’achat total des couches (d’occasion) m’a coûté environ 700 euros. J’ai étalé ces dépenses sur plusieurs semaines, et j’ai revendu en parallèle quelques modèles que j’ai simplement testés.
Ce n’est pas un coût excessif : j’avais calculé que c’était l’équivalent d’un an de couches jetables.
Il faut aussi penser que ce stock est potentiellement revendable sur le marché de l’occasion après utilisation. Donc, on récupère théoriquement un peu d’argent sur l’investissement initial.
Coût d’entretien
Concernant les lessives, ma consommation d’eau a en effet augmenté, mais elle avait de toute façon bien augmenté depuis la naissance de mon bébé (avec les machines supplémentaires).
En termes d’électricité, je n’ai pas vu de grosse différence. Le coût a forcément un peu augmenté, mais ça ne m’a pas choquée.
Retours ponctuels aux couches jetables
Évidemment, je ne voudrais pas revenir en arrière et utiliser de nouveau des couches jetables. Le seul moment où je le fais, cependant, c’est lorsque nous partons en camping-car.
Ce serait, en effet, très compliqué de gérer la routine de lavage en voyage. C’est, du coup, aussi une manière pour moi de faire une pause des machines, ce qui est appréciable de temps en temps.
De plus, comme nous voyageons surtout aux beaux jours, cela permet d’alléger mon bébé. Il faut reconnaître que les couches lavables sont plus volumineuses que les couches jetables, et ce même si on choisit des modèles fins. En été, cela peut donc tenir chaud à bébé.
Voilà pour mon expérience des couches lavables avec bébé. Un avantage dont je n’ai pas parlé dans cet article : en tant que maman solo, la décision nous revient à nous seule. Nous n’avons pas besoin de convaincre un partenaire d’utiliser des couches lavables. C’est quelque chose que j’ai apprécié dans mon cas. C’est, de toute façon, un choix très personnel. Il faut se sentir prête à le faire, cela demande tout de même pas mal d’investissement en temps. Ne culpabilisez donc pas si, après la lecture de cet article, vous vous dites : ce n’est pas pour moi.
Et si, au contraire, cela vous a plu, je prépare quelques articles pour vous en dire plus sur ce système de couches !
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Rédactrice web et formée à la pédagogie Montessori, je partage ici mon vécu, mes réflexions et mes petites trouvailles du quotidien.
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