
Maman solo : comment être heureuse ?
Comment être heureuse quand on est maman solo, alors qu’on est seules et qu’on a tant de responsabilités ? Chaque personne a sa propre définition du mot bonheur, et pour ma part, elle rime avec réalisation de soi. Je suis persuadée que lorsqu’on vit une vie en adéquation avec nos envies profondes, celle-ci coule de source. On se sent alignées et heureuses, malgré les moments difficiles qui peuvent être quotidien.
Dans cet article, j’ai choisi de vous montrer un chemin qui peut conduire vers le bonheur. C’est celui que j’ai emprunté, et qui m’a emmené vers une vie dans laquelle j’ai trouvé une forme de paix et de sérénité. Et ce, malgré les moments plus durs. Et pour rien au monde, je ne voudrais revenir en arrière.
Peut-on être heureuse en tant que maman solo ?
Avant toute chose, répondons tout de suite à la question « peut-on être heureuse quand on est maman solo ? ». Vous vous en doutez, si j’écris cet article, c’est que la réponse est oui, et même un grand oui.
Est-ce que le quotidien reste néanmoins quand même difficile ? Et malheureusement je suis encore obligée de répondre oui. Mais un quotidien chargé n’empêche pas le bonheur. On peut quand même vivre en accord avec soi-même.
Le tout est de trouver le chemin qui nous épanouit, et pour cela, je vous donne quelques pistes ci-dessous.
Étape 1 : (Re)définissez le mot bonheur
Avant toute chose, pour être heureuse en tant que maman solo, il convient de se demander : qu’est-ce que le bonheur ?
Il n’y a pas de réponse universelle : chaque maman, chaque femme a sa propre définition.
Mais, à mon sens, il y a un dénominateur commun : l’épanouissement ne passe pas par le couple, ni par le modèle de famille idéale papa-maman-enfant. Il part, avant tout, de soi-même, et n’a rien à voir avec le statut de célibataire, de couple, ou autre.
Je vous donne, dans cet article, un exemple de chemin pour arriver à cet épanouissement, et surtout pour trouver ce qui vous plaît dans la vie.
Étape 2 : Prenez conscience que vous n’êtes pas seule
Ce qui peut peser, lorsqu’on est maman solo, c’est le poids de la solitude. On peut se comparer aux familles dont les parents sont en couple, et les envier d’être deux et de se soutenir.
Or, la réalité n’est pas souvent celle qu’on pense. Observez bien les couples autour de vous… Combien convolent bras dessous, bras dessus ? Combien font la tête ?
De plus, nous devons voir une évidence : nous ne sommes pas si seules que cela. Nous avons, en effet, nos enfants avec nous. Et, même si c’est dur, même si parfois on rêverait de calme, notre maison résonne de leurs rire, et même de leurs cris… Cela peut bien sûr être fatiguant, mais reconnaissons que notre foyer est plein de vie.
En cela, nous puisons une grande force, et notre vie prend du sens. L’amour des enfants est, par ailleurs, une forme pure, sans dynamique toxique que l’on peut retrouver dans d’autres relations (familiales, amicales, amoureuses).

Étape 3 : Déconstruisez les vieux schémas (couple et famille)
Le plus gros travail pour être heureuse en tant que maman solo est de déconstruire l’image enjolivée de la famille idéale et celle du couple. Depuis notre enfance, on nous vend ce rêve-là : rencontrer « le prince charmant », et fonder un foyer. Les objectifs autour restent assez « cliché » et universels : se marier, faire des enfants, acheter une maison, avoir une belle voiture, etc. À quel moment parle-t-on d’épanouissement individuel là-dedans ?
Ces images sont largement véhiculées par la société et l’entourage, mais également par les films et les séries que l’on nous propose.
Le deuil de la famille idéale
Lorsqu’on devient maman solo, nous sommes contraintes de faire le deuil de la famille idéale papa-maman-enfants. En effet, même si nous nous remettons en couple un jour, nous ne serons plus jamais avec le père de nos enfants. C’est un fait qui est souvent dur à accepter.
J’ai, moi-même, eu des difficultés à le digérer pour ma fille aînée. C’était même une des raisons pour laquelle j’ai eu du mal à me séparer de son père, malgré le fait que je me sentais mal avec lui. J’ai ensuite mis du temps à me remettre de cette séparation. Ça m’a d’ailleurs conduite à faire des mauvais choix (nouvelles relations), au lieu de réaliser ce dont je rêvais : ce désir de liberté.
Par ailleurs, en tant que maman solo, nous devons conscientiser que nous sommes déjà une famille. C’est quelque chose que j’ai tardé à intégrer. Il a fallu la naissance de mon bébé solo, et la remise du livret de famille mentionnant mon seul nom pour le réaliser.
Nous n’avons, donc, pas besoin de chercher cette forme de famille ailleurs. Nous l’incarnons déjà avec nos enfants.
Le deuil du couple comme accomplissement
Une autre étape importante pour accéder au bonheur en étant mère seule est d’arrêter de voir le couple comme un accomplissement.
Prenons conscience que la société nous conditionne : la norme est le couple. Le célibat est vu comme un état d’attente, une transition avant de « trouver l’amour ». On ne valorise pas la condition des personnes seules : elles sont souvent considérées comme tristes. Comme s’il n’était pas possible de s’épanouir dans d’autres domaines que dans la vie à deux.
En tant que maman solo, le piège est de rester dans une recherche d’un nouveau partenaire, avec qui ça ira enfin. De mettre cette quête au centre de sa vie, et de penser qu’il n’y a que cela qui peut nous rendre heureuses. Non seulement, on ne profite pas de l’instant présent, mais en plus on ne pense pas à nous, en tant que personne. Et par-dessus tout, cette obsession peut nous faire tomber sur des mauvaises personnes. Tout ceci, je l’ai vécu, et je reste avec la sensation, avec le recul, d’avoir fait fausse route.
C’est, en effet, important de se questionner sur notre envie de se mettre en couple. Bien souvent, il s’agit d’un besoin de combler un vide, et non d’une réelle envie de partage. Cela nous empêche de cerner nos vrais besoins et nos vraies envies.
J’ai, pour ma part, longtemps vécu la dépendance affective. J’en ai eu longtemps conscience, sans savoir comment me sortir de là. Il a fallu que je me fasse abandonner enceinte, par celui qui disait m’aimer, que je vive une grossesse seule, et l’arrivée d’un bébé seule, pour voir la force que j’avais en moi. Je n’ai, depuis, plus envie d’être en couple. Pour une ancienne dépendante affective, c’est un sacré virage ! Je vous en parle dans mon article « Pourquoi je ne veux plus être en couple« .

Étape 4 : Se reconstruire ou se réaliser, plutôt que refaire sa vie
Lorsqu’on se sépare, on nous parle toujours de « refaire notre vie« . On entend, par là, trouver un nouveau compagnon, s’installer avec lui, et vivre une vie de famille. Comme si, sans homme, nous n’étions pas déjà une famille.
Je pense qu’il est davantage question de se reconstruire, de se réaliser, que de rencontrer quelqu’un d’autre. Et c’est, à mon sens, la clé du bonheur. Et j’entends par là : penser à soi, chercher ce qui nous fait vibrer, réaliser des choses qui nous font plaisir, etc.
Je sais que cela peut paraître vague lorsqu’on n’a pas idée de ce que cela veut dire. Je vais donc essayer de vous guider au mieux pour vous montrer comment vous pouvez trouver ce qui vous anime. Je me base, bien entendu, sur mon parcours, et sur ce que j’ai appris de ma propre expérience… Ce que j’écris dans cet article n’engage donc que moi.
1) Trouvez ce que vous aimez dans la vie
Il n’est pas facile, lorsqu’on sort d’une longue relation, et/ou lorsqu’on a un quotidien de maman solo, de réellement savoir ce qu’on aime faire. En effet, nous sommes prises dans une routine où nous avons peu le loisir de penser à nous-même, tant nous avons à faire.
Cela peut être, au départ, seulement des petites choses… Que ce soit des activités manuelles, des sorties dans la nature, ou autres… Le tout est de se faire plaisir. Et, si on n’a aucune idée de ce qu’on aime faire, il faut chercher, s’interroger, expérimenter…
2) Détachez-vous de ce qui ne vous nourrit pas
Lorsqu’on a trop à faire au quotidien, il va falloir faire de la place dans notre vie. Je vous promets que, quand on y réfléchit un peu, il y a énormément de choses qui nous polluent, qui nous volent des minutes précieuses qui pourraient être mises à profit ailleurs, dans ce qui nous anime. Il va donc falloir essayer de se libérer du temps, et de l’énergie.
Stop les relations qui nous polluent
L’une des premières choses est de mettre de côté les relations qui nous prennent de l’énergie, sans nous en apporter. Vous savez, ces amis ou cette famille qui comptent sur vous, qui prennent de l’espace dans votre vie, alors même que vous n’en avez déjà pas pour vous. Réalisez qu’elles vous empêchent de profiter de vos micro instants de libres pour vous…
C’est une étape par laquelle je suis passée assez récemment. La naissance de mon bébé solo a été une sacrée révolution dans ma vie, et pas seulement parce que j’ai dû m’occuper d’un tout-petit toute seule. Elle m’a surtout permis de faire du tri, de voir qui était là pour moi dans les moments difficiles que je traversais. Et malheureusement, le constat a été assez saisissant. J’étais entourée de personnes qui profitaient de ma gentillesse, de ce que je donnais, et qui ne me rendaient pas la pareille.
Le jour où j’ai décidé de dire stop, effectivement, cela m’a fait bizarre car j’avais l’habitude d’avoir des personnes à qui écrire régulièrement. Mais ça m’a surtout libérée. Je me suis rendue compte que ce que je donnais aux autres, je pouvais maintenant me l’offrir à moi-même. Et ça m’a ouvert le champ des possibles. C’est d’ailleurs, en partie, ce qui a donné naissance à ce blog !

Stop la perte de temps à scroller sur les réseaux
Une chose qui nous vole notre temps également, ce sont les réseaux sociaux… Facebook, Instagram, Tik Tok, LinkedIn, et j’en passe. Nous sommes assenées d’informations, souvent totalement inutiles. Et comme ces réseaux ont un côté addictif, nous ne pouvons nous empêcher de scroller, toujours plus. Les minutes filent, les heures s’envolent, nous avons perdu un temps précieux.
Je ne dis pas de tout couper, bien entendu. Cela permet, bien souvent, d’entretenir un semblant de vie sociale lorsqu’on est très isolée (comme c’est mon cas). Mais c’est bien d’en avoir conscience, et de se demander si, sur l’instant, on a vraiment envie de scroller.
Ce que je trouve, par ailleurs, particulièrement toxique sur les réseaux, ce sont les commentaires… Il y a énormément de personnes qui viennent déverser leur haine, leur négativité, qui sont méchantes gratuitement. J’ai, pour ma part, eu une overdose de lire toute cette méchanceté. Vous remarquerez d’ailleurs que j’ai choisi de fermer la section commentaires sur mon blog, et c’est en partie pour cette raison.
Stop les films, séries, émissions et vidéos inutiles
Avez-vous remarqué, dans les rares moments de pause, comment on cherche à se remplir la tête ? Si ce n’est pas par les réseaux, c’est par les films, séries, émissions télé ou autres vidéos.
Bien sûr, cela fait du bien par moments. Cela peut être une façon de relâcher la pression, de se divertir. Je ne dis pas qu’il vous arrêter totalement, ou culpabiliser de le faire !
Mais il faut avoir conscience que cela peut également nous prendre du temps qu’on aurait pu utiliser ailleurs, dans des choses qui nous nourrissent réellement.
Si cela vient combler des instants de vide, c’est une piste à exploiter pour se donner plus d’espace, pour trouver ce que vous aimez faire, et le faire.
Stop le travail alimentaire qui vous vole votre vie
Pour vous sentir plus épanouie dans votre vie, il va bien sûr falloir trouver une solution si vous exercez un travail qui ne vous plaît pas, qui sert surtout à payer les factures. Dans lequel vous avez peut-être aussi de la pression, du stress, des horaires qui vous volent des précieux instants de vie, pour vous-même, et avec vos enfants.
Un changement progressif
Je sais que cela peut paraître radical, voire impossible, surtout lorsque l’équilibre du foyer repose sur nos épaules…
Et pourtant, il existe toujours des solutions, pas toujours simples peut-être, mais pour votre bien-être, cela mérite que vous vous y penchiez.
Le changement peut être très progressif. En effet, on ne peut pas plaquer du jour au lendemain un travail qui ne nous convient pas. On peut, par contre, faire de petits ajustements, les uns après les autres, qui nous rapprochent, toujours un peu plus, de notre but.
Les étapes nécessaires pour changer sa vie professionnelle en une vie épanouie
Pour amener progressivement du changement dans votre vie professionnelle, voici les étapes que vous pouvez suivre.
Les prémices : définissez ce que vous souhaitez faire
La première chose est bien entendu de savoir ce que vous voulez faire. Ce n’est pas une étape facile lorsqu’on ne sait pas du tout ce qui pourrait nous plaire, ni si ça pourrait nous faire vivre.
Vous allez peut être devoir tester plusieurs choses, et il n’y a pas de mal, tant que cela vous fait plaisir.
Vous pouvez envisager une formation au départ, ou bien simplement commencer à vous renseigner par des lectures.
Et malheureusement, il n’y a pas 36 solutions, vous allez devoir y consacrer du temps libre. Selon ce que vous aurez choisi et ce qui sera possible de faire, mettez à profit vos moments disponibles, même si ce ne sont que quelques minutes par ci, par là. Ce sera toujours une minute de plus qui vous rapproche de votre objectif.
Préparez le terrain : réorganisez votre budget
Lorsque vous aurez avancé dans votre réflexion, il faudra préparer le moment où vous allez opérer votre changement professionnel.
Bien souvent, cela nécessite de prendre un peu d’oxygène au niveau financier, pour être moins dépendante d’un travail alimentaire. Pour cela, il faudra revoir vos dépenses, et éliminer le superflu.
Pour ce faire, voici quelques idées :
- Remplacer des activités coûteuses par des sorties simples, dans la nature par exemple.
- Réduire les sorties au restaurant, si vous avez l’habitude d’en faire. À la place, vous pouvez, par exemple, cuisiner un plat avec vos enfants.
- Choisir de l’occasion pour les vêtements des enfants, et pour vous-même, ainsi que pour le matériel. Sur Vinted, par exemple, vous pouvez trouver des pépites, qui n’ont jamais servi, à petits prix. Profitez-en aussi pour revendre ce qui ne vous sert pas.

Concrétisez votre projet, et libérez-vous de votre travail
La réalisation de votre projet dépend surtout de sa nature, et de ce que vous préférez faire. Si vous allez travailler de chez vous, en extérieur, ou encore au contact de la clientèle… Si vous souhaitez être salariée ou indépendante…
Pour mettre en œuvre votre projet, il y a une multitude de possibilités :
- Cumuler vos deux activités un temps.
- Quitter votre travail principal : sachez que si vous arrivez à négocier une rupture conventionnelle avec l’entreprise pour laquelle vous travaillez, vous pourrez toucher le chômage un temps. Ceci pourrait vous aider le temps de développer votre activité, par exemple (ce fut mon cas).
- Prendre un congés pour formation, etc.
Même avec un profil prudent, il est possible d’y arriver. Il faut arriver à laisser ses peurs de côté, et faire le grand saut… Je sais que cela peut paraître vertigineux lorsqu’on a des enfants à sa charge… Mais si vous préparez bien votre projet, et que vous prévoyez notamment un plan B, tout sera sous contrôle. La prise de risques est, de toute façon, malheureusement inévitable.
3) Construisez votre vie autour de ce que vous aimez
Pour être heureuse en tant que maman solo, il n’y a bien sûr pas que la vie professionnelle. Votre vie entière doit vous plaire, et cela peut comprendre votre mode de vie et votre lieu de vie, vos loisirs, ce que vous faîtes de vos vacances…
L’avantage, lorsqu’on est célibataire, c’est qu’on n’a de comptes à rendre à personne. On peut décider, plus ou moins librement, de la vie qu’on veut mener.
C’est certain que, lorsqu’on doit composer avec le père de nos enfants, ce n’est pas toujours simple. Je le vis pour ma fille aînée, et c’est ce qui fait que j’apprécie de ne pas avoir de père pour mon deuxième enfant. Mais, malgré cela, je trouve qu’on est toujours plus libre que lorsqu’on doit faire des compromis avec quelqu’un au quotidien. Cela va dans le sens d’une vie en accord avec soi-même…
Pour ma part, voici ce que je peux faire librement depuis que je suis maman célibataire :
- Partir en camping-car où, quand et combien de temps je le veux (bon OK, avec la contrainte des périodes scolaires).
- Me renouveler professionnellement autant que je le veux. J’ai bifurqué plusieurs fois de voies professionnelles, en attendant de trouver ce qui me fait vibrer… J’ai commencé lorsque j’étais encore avec le père de ma fille, et j’ai dû batailler avec lui. Mon changement impactait en effet notre foyer et, lui, ne le voyait pas d’un bon œil. C’est ce qui fait que j’apprécie énormément, à présent, de faire ce que je veux…
- Pour mon bébé que j’ai eu seule, j’ai pu faire tous les choix qui me parlaient, sans devoir négocier avec quelqu’un, comme cela a été le cas pour ma fille aînée. Allaitement, cododo, portage, couches lavables, motricité libre, DME… J’ai fait tout ce que mon instinct me dictait de faire. J’ai également acheté le matériel qui me parlait, sans commentaires désobligeants (vécu aussi…).
- J’ai fait de mes passions mon travail : ce blog en est la consécration. Je parle de maternité, de voyages, de pédagogies…
Même s’il reste encore des ajustements à faire dans ma vie, j’ai pu la repenser, de façon plus alignée. Je sais que c’est parce que je suis maman solo que j’ai pu le faire. Voilà pourquoi je pense qu’on peut tout à fait être heureuse en étant seule avec ses enfants !

J’espère que cet article vous aura donné des pistes pour construire une vie en harmonie avec vous-même et vos enfants. En tout cas, au minimum, j’espère que cela vous a (re)donné confiance. Je ferai d’autres articles dans lesquels je parlerai de mes changements professionnels, de comment j’ai pu les mener à bien, malgré tous les obstacles que j’ai rencontrés.
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Rédactrice web et formée à la pédagogie Montessori, je partage ici mon vécu, mes réflexions et mes petites trouvailles du quotidien.
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